Malgré toute la singularité de l'uranium, ces résultats complets sur un élément simple (?!) ouvrent des pistes d'étude pour les systèmes à électrons fortement corrélés présentant une compétition entre états fondamentaux parfois surprenante.
Figure : Topologie de la surface de Fermi (coupe) de l'uranium calculée à pression ambiante (en haut) et à 20 GPa (en bas). Les différentes couleurs correspondent aux différents feuillets de la surface.
La dispersion des phonons en fonction de la pression a été mesurée par diffusion inélastique des rayons X à l'ESRF (ligne ID28). L'accord parfait avec la théorie existante due à Johann Bouchet du CEA/DAM a permis d'étudier plus à fond le couplage électron-phonon qui s'avère être le paramètre clé de la stabilisation de la phase CDW en dessous de 1,5 GPa.
A contrario de l'interprétation standard invoquant l'évolution de l'emboîtement de la surface de Fermi : il n'y en a quasiment pas de 0 à 20 GPa (Figure). Pour compléter, l'évolution de la température critique supraconductrice en fonction de la pression a été modélisée en très bon accord avec l'expérience.
Ce travail résulte d'une collaboration entre le SPSMS, le CEA/DAM, l'ESRF, l'UPMC et le LANL (USA).